J'ai récemment appris que quelques gymnastes universitaires de haut niveau de Division I envisageaient de devenir entraîneurs de gymnastique en club après leurs études, puis à l'université. Quelle excellente nouvelle ! Nous admirons tous les gymnastes universitaires, leur talent, leur travail acharné et leur caractère, et ils ont beaucoup à offrir aux filles, aux garçons et à notre communauté gymnaste.
C'est après les Championnats nationaux NCAA que j'ai discuté avec trois gymnastes de Fort Worth qui participaient à la compétition : deux jeunes gymnastes de 5e année qui souhaitent entraîner, et une troisième qui souhaite devenir psychologue du sport. Ces femmes sont non seulement talentueuses et déterminées, mais aussi très intelligentes. Elles sont engagées dans l'éducation, un entraînement sain et ont collaboré avec des psychologues du sport tout au long de leur carrière de gymnastes. Elles ont repoussé les limites de leur corps et suivi des années de régimes stricts pour atteindre leurs objectifs. Ces expériences mentales et physiques ont été de formidables leçons. Mais au- delà de la gymnastique, en tant qu'êtres humains, elles ont aussi grandi avec un éventail de souffrances et de soulèvements collectifs dans le monde : les violences liées aux armes à feu dans les écoles, la Marche pour nos vies, le mouvement Black Lives Matter, les injustices faites aux femmes, la prise de parole de Rachel Denhollander dans l'affaire Nassar, la hausse des suicides chez les adolescents, le monde déjanté des réseaux sociaux, la vulnérabilité de Simone Biles aux Jeux olympiques, et les pertes et les problèmes de santé mentale liés à la Covid-19.
Pour tout être humain, ces événements sont viscéraux et émotionnels. Les gymnastes universitaires d'aujourd'hui font partie d'une vague de jeunes adultes et de futurs entraîneurs qui ont été témoins de la force, de la vulnérabilité, de la douleur et de la souffrance humaines. En obtenant leur diplôme et en s'engageant dans le coaching et la psychologie du sport, ces femmes ont une formidable opportunité de se forger un nouvel éveil sportif. En entrant dans la vie active, elles porteront un regard unique sur le sport, défendant les plus petits, les plus faibles ou ceux qui n'ont pas voix au chapitre. Elles peuvent diriger avec passion et apporter leur contribution à la culture de la gymnastique pour les jeunes filles et les jeunes garçons qui ont besoin d'entraîneurs et de psychologues du sport inspirants pour les guider.
Ce n'est pas une mince affaire d' « être l'avenir de la gymnastique ». Créer un véritable changement est un processus courageux, qui exige de la persévérance et un attachement profond aux valeurs humaines. En tant qu'ancienne compétitrice NCAA, je sais que la transition vers l'entraînement est passionnante, une leçon d'humilité et un travail acharné. Mais j'accorde ma confiance à ces gymnastes universitaires, car je vois et j'entends leur maturité et leur compassion, je vois la lumière dans leurs yeux. Pour nous tous, il s'agit de laisser tomber notre ego lorsque de jeunes entraîneurs se démarquent. Il est important de les honorer, de respecter leur expérience, et d'accueillir leur énergie, leurs idées et leur point de vue. Enfin, pour la santé mentale et le bien-être en gymnastique, et pour changer la culture, je suis convaincue que ces femmes, bientôt entraîneures, nous propulseront vers de nouveaux sommets. Alors, ne vous contentez pas d'encourager ces gymnastes universitaires, mais ouvrez-vous à elles, car elles sont les leaders de demain.
